Sunday, March 18, 2012
La fameuse Quatre Chevaux des années 50
La 4CV Renault était la contrepartie française de la coccinelle allemande de Volkswagen. C'est la première voiture française montée en grande série. Elle devint avec le temps très populaire. La première 4CV quitte la chaîne de montage le 12 août 1947 de l'usine Renault de l'île Seguin. 1 105 499 autres exemplaires seront produits jusqu'en juillet 1961. Comme caractéristiques, la 4CV se distinguait par un poids de 565 kilos, 4 chevaux fiscaux et 16 chevaux réels, la boite se composait de trois vitesses.
Une Quatre Chevaux datant de 1951
En 1960, je possédais une 4CV identique à celle-ci, le moteur est situé à l'arrière. Je me rappelle avoir fais un voyage mémorable avec cette voiture en transportant au total huit personnes sur un trajet long de plusieurs centaines de kilomètres (800 kms environ) en suivant l'itinéraire suivant:Berrouaghia-Ksar Boukhari-Bou Saada-Barika-Biskra-Batna. On avait démarré à cinq heures du matin pour arriver à destination vers 18 heures sans aucun incident ni une quelconque panne. Il fallait le faire à l'époque. Aujourd'hui cela semble incroyable mais c'est pourtant vrai.
Statues de l'Arc de Triomphe
L'Arc de Triomphe a été construit d'après les plans de Chalgrin. Il fut inauguré en 1836. Il est décore de sculptures faites par les artistes qui ont pour nom Rude, Pradier,Cortot et Etex.
Édifié sous Napoleon 1er en l'honneur des armées françaises, l'Arc de Triomphe est un véritable axe de la vie parisienne.
L'Arc de Triomphe de l'Etoile est un monument de Paris situé en haut des Champs Elysées, au milieu de la Place Charles De Gaulle d'où rayonnent douze avenues.
Statue anonyme
Il nous est tous arrivé en visitant une ville de lever les yeux le long des façades des bâtiments publics et prives ou d’attarder nos regards sur les places, dans les jardins publics et les squares, et de découvrir alors toutes sortes de statues, de sculptures ou des bustes animant ces espaces. Pour ce qui concerne Paris, il est dit que d'une manière générale, les oeuvres sculptées datent du XIXe siècle, car c’est à cette époque que s’est constitué, pour une très large part, le paysage urbain sculpté de Paris, plus précisément encore entre 1850 et 1914, à l’apogée de ce que l’historien Maurice Agulhon a appelé la « statuomanie ».
Toutes ces statues, ou bien s’intègrent à des édifices publics, ou bien constituent elles-mêmes des monuments publics, dans le sens où elles sont conçues pour être installées dans des espaces où elles sont offertes aux regards de tous.
Friday, March 16, 2012
Le buste de Gustave Eiffel au pied de la Tour Eiffel
Ingénieur français né à Dijon en 1832 et mort à Paris en 1923. Il édifia la tour qui porte son nom de 1887 a 1889; haute de 300 mètres a l'origine. Aujourd'hui, elle fait 320 mètres. L'ingénieur Gustave Eiffel édifia également une série de ponts et viaducs. On lui doit aussi l'ossature de la Statue de la Liberté de New York en 1886.La Tour Eiffel de fer puddlé construite par Gustave Eiffel et ses collaborateurs pour l'Exposition Universelle de 1889. Situé à l'extrémité du Champ-de-Mars, en bordure de la Seine, ce monument parisien, symbole de la France et de sa capitale est l'un des sites les plus visités du pays. Coordonnées : (48° 51’ 31.15’’ N, 2° 17’ 40.53’’ E)
Une vieille carte postale de Berrouaghia
La ville de Berrouaghia aurait été créée officiellement le 27 janvier 1869 par des français. Le nom de Berrouaghia correspond aux "asphodèles". La localité de Berrouaghia est située sur la route nationale nr.1 d’Alger à Laghouat. Elle se trouve à 32 km au Sud de Médéa et à 44 km au Nord de Ksar El Boukhari. Il est dit que la colonie romaine de Thanaramusa s’éleva jadis à l’emplacement ou devait être édifiée par la suite le pénitencier agricole de Berrouaghia. Cette localité s'est distinguée dès le début par sa position géographique particulière. En effet, elle se situe dans un carrefour important de voies de communications. Cela lui donne une certaine importance stratégique. C'est vers 1860 que fût bâti la première habitation de Berrouaghia l’auberge Cliquet. Quelques familles de colons s’installèrent en bordure de la route et à la Smala, petit poste devenu plus tard le pénitencier agricole. Le centre de colonisation, crée en 1860, fut agrandi en 1877.
Berrouaghia dépendait d’abord de la commune mixte de Ben-Chicao. Le 10 février 1869, la localité fut érigée en commune de plein exercice. Elle devint siège de commune le 14 décembre 1877.
La commune mixte de Berrouaghia comprenait les centres douars ou tribus ci-dessous : Camp-Des-Chenes, Ben-Chicao, Loverdo, Beni-Bou-Yacoub, Ouled-Brahim, Ouled-Mellal, Ouled-Oughat, Beni-Hassein. La commune mixte fut supprimée le 21 décembre 1950.
Les ressources agricoles étaient à l'époque importantes (vignes, céréales, prairies).
Deux livres évoquent Berrouaghia: Le village des asphodèles de Ali Boumahdi, Ed. Robert Laffont,1970;
La Terre de Berrouaghia de Pierre Picart/Garnier-Grizot, Ed. L'Harmattan, 2006
La mosquée et l'église de Berrouaghia
Deux sites religieux à l'ère coloniale. De mémoire, je me rappelle de certaines familles des différentes communautés cohabitant à Berrouaghia. Ainsi, au titre de la population musulmane, mes souvenirs rapportent les noms ci-après:Aouissi, Badani, Brahimi, Bencheikh (Hassan El Hassani),Bendali,Benzekour, Boumahdi, Ferhat, Fergani, Guernina, Hadjerssi, Hadjoudja, Kali, Khelladi, Kortebi, Madani, Matar, Megateli, Moktefi, Toumi,Zerhouni.
Quant à la population européenne, elle était composée, entre autres, des familles suivantes: Breuneval, Bouhour, Catala, Ceccaldi, Cottray, Durand, Escorbiac, Garnier, Goby, Humbert, Hoffman, Laval, Laffon, Renaud, Ruiz, Starlag.
S'agissant de la population juive, elle comprenait les noms de Ayache, Cherqui, Chouraqui, Darmon, Pinhass, Seksek.
Tuesday, March 13, 2012
Récit autobiographique de Chérif
Ce récit autobiographique porte sur quelques fragments de mes souvenirs de mon parcours dans la vie. J'ai passe mon enfance dans la ville même ou je suis ne le 12 juillet 1928. Il s'agit de Berrouaghia (les Asphodèles), ville carrefour du Titteri a une centaine de kilomètres d'Alger, située sur l'axe central de la route nationale menant vers le sud algérien. Le contexte general pour cette première partie se situe dans le cadre de la présence coloniale de la France. Le récit sera marque cependant essentiellement par le vécu personnel qui n'échappe pas pour autant a l'histoire du pays surtout a une période charnière avant le déclenchement de la lutte armée puis le combat pour l'indépendance nationale. D'autant plus que ma famille s'est impliquée dans le nationalisme des les années 1940.
Parmi mes nombreux souvenirs d'enfance, je peux citer celui vécu en 1942, a l'age de quatorze ans, quand je fus témoin, je me rappelle tres bien, de la chute d'un avion militaire américain (j'ai encore en mémoire l'image fraiche de cet avion et de son pilote). L'aéronef est tombe sur le terrain de Georges Chaveau. J'étais parmi les premiers qui ont couru pour voir de pres l'avion tombée sur la terre du village des Asphodèles. La présence de cet aéronef de guerre s'explique du fait qu'a l'époque l'armée américaine avait débarque en Algérie pour mener une offensive generale sur les cotes méditerranéennes contre l'armée allemande afin de mettre fin a l'occupation nazie de certains pays européens. Arrives essouffles devant les débris de l'avion nous vimes a notre grande surprise que le pilote était encore vivant, sain et sauf. Braquant sa mitraillette contre nous, il nous a fait lever les mains en l'air en criant de ne pas bouger. Fort heureusement il y avait parmi nous la fille du juif Haiem Heller qui est arrivée sur son cheval et a parle avec le pilote en anglais. Elle a du le rassurer sur nos intentions pacifiques puisque quelques minutes apres l'américain a dépose sa mitraillette sur le siège de l'avion (monoplace) endommage.
Comme amis intimes pendant mon adolescence, j'avais Boumahdi Benyoucef et Chaha Bachir (Que Dieu ait leur ame). Pendant la journée chacun s'occupe de ses affaires, le soir on se retrouvait pour veiller tard chez Boumahdi Djelloul, oncle de Benyoucef dans la cour derrière le magasin du propriétaire français dénomme Petit Paul qui appartient actuellement a Djebara Hamou. Djelloul était paraplégique sur son tricycle a la suite d'un malheureux accident survenu lorsqu'il a tente de descendre du train en marche avant l'entrée en gare et l'arrêt définitif. A la suite de cela il est devenu handicape. Prenant soin de Djelloul On veillait chez lui ensemble jusqu'à une heure tardive de la nuit.
Parmi mes souvenirs de jeunesse figurent le sport en tant que président-capitaine-joueur de l'équipe de football du quartier Draa Essoukk ( Le bras du Marche), Notre équipe etait vraiment forte car on battait toutes les autres équipes des différents quartiers de la ville comme El-Coucha (le four), La Remoud (la remonte), Ess-Bitar (l'hôpital). De manière plus organisée, j'ai joue au club franco-musulman S.O.B.(Societe Omnisports de Berrouaghia), du temps ou mes coéquipiers étaient: Ali Ben Halima, l'arrière central qu'on appelait (le tracteur) Kortebi Benyoucef (Kandila) Slimane Ahmed Cherif - Slimani Abrouz- Fergani Chergui - Fergani Ahmed le gardien de but Baha Ali Ben Hellil Mouloud, je m'excuse auprès des autres que ma mémoire a omis involontairement. Le premier stade était derrière Draa Essouk derrière la gare, puis ce fut celui de chorfa apres le passage a niveau de train ou se trouve de nos jours le siège de l'entreprise Sonelgaz au niveau de la route Couchette El Jir.
Je fus membre également d'une autre équipe avec laquelle je n'ai pas joue longtemps, celle de l'Etoile Sportive de Berrouaghia (E.S.B), club crée par mon frère Bachir dit Bacha (Que Dieu ait son ame).
Concernant ma scolarité a l'Ecole Primaire de Berrouaghia, voici les noms de mes maitres: Bencheikh Abdelkader (le pere du comédien Hassene El Hassani (dit Boubegra- nainaa-hassene le bourgeois- Bouberga fi Flouka). Messieurs Hadjeres, Larez, Fournier, Viar le Directeur. De toute cette période de ma jeunesse je ne dispose malheureusement pas d'une seule photo, ni de l'école, ni des matchs de football, ni du bassin parpette, ni de l'oued de Sidi Slimane (Essalhine) et pourtant Dieu seul sait combien de photos j'avais pris chez Ammi Salah le tailleur et photographe en même temps. Des photos prises notamment avec Abdellaoui El Ghaouti, avec Chacha Bachir, avec Hassen Bey Mohamed et avec ma voiture de marque TALBOT achetée a crédit chez le fils Lalanne de la ferme Durand au prix de 55000 francs.
Je me rappelle avoir pris des photos avec les voitures que j'ai possedees a l'époque du lancement de l'industrie automobile française comme la Juva Quatre bleue de la marque Renault, la Traction Avant onze chevaux Citroen, la Citroen beige moteur flottant, la Citroen verte, le fourgon 1400 kg jaune Renault avec lequel je me rendais chaque vendredi a Ain Boucif et chaque lundi au marche a bestiaux de Boghari (Ksar El Boukhari) pour acheter des moutons. J'avais aussi un Deux roues (Dourrol) tire par le cheval Bouras, j'avais aussi un ane Tcha Tchou pour me rendre au campement a Hammam Essalihines (Sidi Slimane), il connaissait tous les chemins de Berrouaghia.
C'est en 1944, je crois que j'ai abandonne l'école dans des circonstances surprenantes et soudaines. On était trois Algériens (on nous appelait les Arabes) en dernière classe avec comme enseignant le Directeur de l'école, M.Viar. On devait nous présenter a l'examen de passage au collège de Medea, il y'avait moi, Moktefi Cherif, Bensalem Foudil, et Ceblal Mokhtar le fils de l'Imam Si-Ali. C'était un vendredi apres-midi, le Directeur Viar nous a fait sortir de la classe pour aller chercher chez nos parents 1 franc 50 centimes chacun, afin de les lui remettre le jour même au titre des frais d'assurance.Nos parents respectifs se trouvaient a ce moment la a la mosquée pour la prière du Vendredi. Comme c'était impossible de les joindre,nous primes subitement la décision de ne plus retourner a l'école.
A défaut d'études, il fallait s'occuper. Ainsi, j'étais a la zmala au terrain du colon Fidi sur la route de Beni Slimane avec comme responsabilité la garde du troupeau de mon pere qui se composait de plusieurs moutons, veaux, et boeufs. Apres avoir aide mon pere avec ses betes, j'ai exerce plusieurs métiers dont coiffeur et boucher. C'est ce qui explique que j'ai quitte assez jeune, a l'age de 20 ans,la maison paternelle et Berrouaghia pour tenter l'aventure ailleurs et faire mes "mille petits métiers". Faire ma propre vie autrement dit.
C'est en 1948 que j'ai quitte Berrouaghia vers Alger. Peu de temps apres, je me suis retrouve a Hussein Dey (Lafarge) precisement a un centre d'apprentissage ( C.FO.BA) Centre de Formation du Bâtiment pour apprendre le métier de macon et c'est la ou j'ai connu le celebre héros national, le Chahid Ali Ammar dit "Ali la pointe" qui avait joue un grand role dans la lutte contre les français a Alger avant de périr dans une cachette a la Casbah suite aux evenements déclenches par les parachutistes de Bigeard et Massu dans le cadre de la Bataille d'Alger. Je me rappelle tres bien de lui. En tant que jeunes on avait vite sympathise. On occupait d'ailleurs la même chambre, on cuisinait dans la même marmite. on a même crée une salle de boxe et on passait ensemble nos weekends pour aller au cinéma, au stade de football ou a la mer etc...C'était un jeune avec beaucoup de tempérament. Il est plus connu sous le nom d'Ali la pointe parce qu'il a vécu son enfance au quartier Pointe Pescade (actuel Rais Hamidou), a l'ouest d'Alger.
A Alger, j'habitais Zoudj Ayoun au 16 rue de la Casbah (Basse Casbah) au dessus d'une plomberie qui appartenait a M.Larbi de Sour El Ghozlane (ex-Aumale). J'occupais une seule chambre et chaque week-end, je me rendais au phare du port d'Alger au dernier bloc pour laver mon linge
Apres avoir ete forme au métier de macon a Hussein-Dey, j'ai ete embauche chez les quatre frères Aboulkeir en face de la poissonnière a Alger, c'est juste au dessous de l'actuelle Place des Martyrs. L'usine comportait quatre voutes réserves chacune pour une activité spécifique; cacahouètes, poivre rouge,et thé. J'étais en charge de l'activité du thé, c'est a dire je devais superviser le mélange et la pesée a l'aide d'un tableau de dosage du mélange de thé. J'avais sous ma responsabilité au moins quinze manoeuvres. Pour préserver notre santé, on buvait beaucoup de lait. Le patron nous donnait, en outre, chaque semaine, 1 kilo de thé plus une combinaison bleu de travail chaque mois.
J'étais le premier algérien qui a travaillé a l'usine de céramique des propriétaires français MM: Renaud et Roger Humbert, je fabriquais les saladiers-les tasses a café- les cafetières. Je fus d'abord muté au four qui atteignait jusqu'à 1300 degrés de chaleur en tant qu'adjoint a un français avant d'être mute une deuxième fois au service de l'email avec un dessinateur allemand. Une fois les objets dessinés, je les trempais dans l'email et de la les manœuvres les dirigeaient vers le four.
Pele-mele, je me souviens des quelques métiers que j'ai exercé durant ma jeunesse. Ainsi, j'ai fais le coiffeur chez Bendali Mouloud, boucher chez mon pere Miloud, macon a Alger, boucher a Boufarik (boulevard Gros) actuellement boulevard Souidani Boudjemaa, boucher a El Biar (Alger) 102 avenue Georges Clemenceau (Ali Khodja).
Ceci ne m'a pas empêché de suivre, a chaque fois que cela a été possible, des formations professionnelles consacrées par des diplômes notamment en qualité de réparateur de radio télévision, diplôme en comptabilité délivré par l'Ecole Begué de Paris, Diplôme en boucherie par l'Institut de Boucherie de Paris (Rue Maréchal Soult).
Au fameux café Malakoff, a la Basse Casbah, on aimait bien rencontrer, tous les jours, un groupe d'artistes algériens, surtout des chanteurs et des comédiens, qui allaient devenir après l'indépendance des célébrités tels que H'ssen Said, Hachemi Guerrouabi, El Ghebrini, Djaaffar Bey, Abdeddaime, le fils de Hadj El Anka, Mohamed Lamari, Hadj M'rizek, Hadj El Anka, Boudjemaa El Ankis et beaucoup d'autres. Ils se retrouvaient ensemble en cet endroit quotidiennement. Tous marquèrent la vie artistique en Algérie pendant plusieurs décennies.
Quelques années plus tard, dans ma boucherie d'El Biar, j'avais également la chance de recevoir régulièrement la visite comme client d'au moins un artiste par jour: Hassene Hassani, Kortebi Cherif, Abderrahmane Aziz. Comme j'étais proche d'eux, j'ai fréquenté le café de la radio rue Bertlezered ou j'ai connu Bouguetaya Othmane, Ahmed Lablwa, Fadhila Dziria, Mahmoud Bati, Touri, Hadj Menouar, Guerrouabi Hachemi.
Je me rappelle aussi d'un soir ou a 21h, j'ai décidé subitement de quitter Alger, soit vers Tunis soit vers Casablanca, j'ai pris alors ma valise, mon passeport et quelques boites de chemma (tabac a chiquer) dans lesquelles j'ai camoufle des pièces de 10 et de 20 francs en or. J'ai mis a exécution ma décision sur le champ en descendant directement a la gare d'Alger, ou apres avoir consulte la brochure d'informations sur les destinations du chemin de fer, SNCF a l'époque, j'ai pris un ticket pour Casablanca au prix de 5.005 francs
Une fois dans le train, je me souviens avoir rencontrer un monsieur a qui j'ai expliqué les raisons de mon voyage. Convaincu de mon histoire et voulant me faciliter le passage de la frontière avec le Maroc qui était occupé par la France également. Ainsi,il m'a indiqué les démarches a suivre. Le type s'appelait Masmoudi, un militant du Parti Communiste Algérien (PCA). Il m'a dit qu'a la frontière, il y'a des fiches a remplir, tu mettras le nom de quelqu'un (je me rappelle j'ai mis Benzekkour) et l'adresse au port de Casablanca, il m'a donne des adresses de communistes marocains en me demandant de retenir les noms et adresses dans la tete pour éviter de laisser de traces écrites. A la frontière, la Police des Frontières nous a remis les fiches a remplir. Une fois remplies, ils nous les prennent avec les passeports et nous enferme dans le train en nous laissant dans un état d'anxieté au sujet des chances de passage de la frontière en tant qu'algérien. Entretemps, ils ont du consulter le fichier national et au bout d'une heure ou un peu plus, le train a démarré finalement en direction du Maroc.
A Casablanca, j'ai fais une demande pour le poste de receveur de bus, j'ai été
accepté rapidement car, semble-t-il, l'algérien avait meilleur statut que le marocain. Après cela, j'ai travaillé comme boucher au marché central chez un français, puis j'ai occupé le même emploi chez Chaib qui était propriétaire de onze boucheries. Il m'a mis dans sa meilleure boucherie située a la Carrière Centrale sur la route de Rabat. J'ai exerce également chez Moumene a Ain Dhab. Quelques temps après, un matin avant d'ouvrir la boucherie je suis passé prendre un thé, et comme a l'accoutumée le cafetier avait mis un disque du chanteur égyptien Abdelwahab avec la célèbre chanson Fakerni. Pris soudainement de nostalgie je décida de rentrer immédiatement au bled, de revenir a Alger que j'aime beaucoup. J'ai remis les clefs de la boucherie le même jour, pris ma valise et je me rendis a la gare pour prendre le train a destination d'Alger.
J'ai eu mon permis de conduire de véhicules légers en 1951. Ensuite, c'est a Boufarik que j'ai eu mon permis de poids lourds ainsi que ceux des transports en commun, motos et moto side-car.